Victime d’un incendie le 31 janvier 2021, le doyen des arbres de Poitiers aura peut-être des descendants. Et des artistes s’y intéressent.

Victime d’un incendie le 31 janvier 2021, le doyen des arbres de Poitiers aura peut-être des descendants. Et des artistes s’y intéressent.




C’était l’un des « monuments » végétaux les plus vénérables de Poitiers. Le dimanche 31 janvier 2021, les Poitevins en promenade sur le chemin de la Matauderie, derrière le lycée du Bois d’Amour, découvraient dépités le spectacle de désolation qui s’offrait à leurs yeux. Le chêne sessile (ou chêne rouvre) âgé de plus de 350 ans, labellisé Arbre remarquable de France en 2019, venait de s’effondrer sur lui-même, victime d’un incendie.

Un an plus tard, l’enquête policière déclenchée après ce qui pouvait s’apparenter à un incendie volontaire n’a pas porté ses fruits. Aujourd’hui, de nombreux acteurs s’attachent désormais à la valorisation des restes de ce géant.

« Un arbre est utile sur tous les créneaux de son existence »Au lendemain des faits, la Ville avait déclaré vouloir « récolter le maximum de glands et de jeunes semis autour de l’arbre pour conserver son patrimoine génétique ».

« Cela a été fait. On attend la germination même si le taux de réussite peut être assez faible, explique Vincent Pellerin, responsable du patrimoine arboré à Poitiers et Grand Poitiers. On est en tout cas sur un schéma de valorisation du chêne, avec son histoire, ses bois. » Ainsi, ces derniers mois, malgré un ralentissement dû aux contraintes sanitaires, des initiatives se sont fait jour. « L’école des Beaux-Arts a programmé des ateliers, ajoute Vincent Pellerin, pour mettre en valeur les bois restants, faire des sculptures, du mobilier ou autre… »

À l’heure actuelle, l’arbre est resté tel quel, protégé par un grillage. Bientôt, c’est certain, on replantera un nouveau chêne. Mais même au sol, ce géant qui dit-on aurait inspiré La Fontaine pour une de ses fables, a une utilité. « C’est une trace dans l’histoire, un élément visuel, précise encore Vincent Pellerin, vous savez, un arbre a une utilité sur tous les créneaux de son existence ! »



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Un patrimoine à préserver

Poitiers compte environ 40.000 arbres de 220 espèces différentes. Un véritable patrimoine qui mérite attention. Ainsi, la Ville s’est dotée en 2016 d’une Charte de l’arbre. Celle-ci a pour but de mieux faire connaître les principes qui régissent l’entretien et la conservation du patrimoine arboré de Poitiers. Elle constitue aussi une base de dialogue entre riverains, aménageurs et services municipaux.


Un comité technique composé d’experts – représentants du Conservatoire botanique national sud-Atlantique, du Conservatoire régional des espaces naturels, de la Dreal, de l’Office national des forêts, de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO)… – a élaboré une première version. En octobre 2016, la Charte de l’arbre a été présentée aux conseils et comités de quartier puis, en décembre 2016, soumise à tous les habitants. Évolutive, elle peut être revue en fonction de l’évolution des connaissances scientifiques.


« Cette charte est plus qu’un simple document de travail, c’est une assurance-vie pour les végétaux existants et les plantations à venir. C’est aussi et surtout un exemple à suivre », soulignait alors un certain Alain Baraton, jardinier en chef du château de Versailles, qui s’était rendu à Poitiers, à l’invitation du maire de l’époque, Alain Claeys.


資料來源:

https://www.lanouvellerepublique.fr/poitiers/poitiers-incendie-il-y-a-un-an-le-chene-de-la-matauderie-aura-des-descendants?fbclid=IwAR1RAGzsJXetAPrYotF9477lPWbkcgQiKyG1H8Zp8ZIM45xk2F_6GHOdglc


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